Pour L.

La sirène a retentit
Dans mes mains vides,
Coquillages inutiles.

La mer t'a repris, sombre
Et rancunière,
Effaçant jusqu'à ton nom,
Géant cormoran.

Par un éclatement des vaisseaux,
Tu t'en es allé rejoindre tous les tiens 
Laissés loin derrière. 

Gais étaient nos chants et nos murmures.

Les bras chargés de nuit
Et avec eux tous nos airs

Jeté à la place,
Un poème
En mémoire de ton rire.

Sur ta veste, les étoiles continuent de briller